Hélicobacter Pylori au banc des accusés...Pourrait-on lui découvrir quelques qualités !?
Chez un patient, sur lequel a été identifié un ulcère duodénal avec risque hémorragique avéré, une présence abondante d'Hélicobacter Pylori (HBP), a été décelée.
Il semblerait que 2 solutions existent :
-L'une est la prise journalière à 40 mg/j d'un inhibiteur de la pompe à protons (ipp), avec risques d'effets secondaires fâcheux à long terme – voire à moyen terme.
-L'autre solution qui est préconisée : tenter l'éradication d'HBP par la thérapie suivante :
deux antibiotiques particuliers PLUS l'ipp, pendant au moins 10 j – peut-être davantage...peu nous importe présentement -
Ensuite, HBP sera – ou non – détecté par un examen dans les gaz expirés. S'il n'est pas détecté, ce n'est pas une preuve formelle de son éradication – et s'il est détecté, c'est bien sûr la preuve de la persistance de l'infestation.
Jusqu'à présent, tout est simple et clair !
Mais si, selon l'avis exprimé d'un pharmacien d'évidence expérimenté, le scepticisme est de mise quant à la fréquence de réussite de cette opération, une première question se pose :
- des statistiques ont-elles été établies concernant, justement, la réussite de cette opération !?
Cette question n'est nullement formelle et fallacieuse, car :
- ce traitement portant sur 10 jours ou davantage, et devant se répéter en cas d'échec, n'est nullement anodin : il peut provoquer – entre autres, de perturbantes diarrhées, empêchant le patient de vaquer à ses obligations sociales. La diarrhée, en soi, étant un moindre mal. Mais il peut, parallèlement, empêcher l'assimilation de précieux nutriments et vitamines, si la personne est déjà dans un état de fragilité. Il est donc important de connaître le taux de réussite avant de pouvoir décider de, oui ou non, entreprendre ce traitement.
Mais supposons HBP éradiqué ! A-t-il des chances de réinfester la personne, et après quel laps de temps !? Existe-t-il des statistiques à ce propos !? Là aussi, il serait bon de les connaître, afin d'être en mesure de décider d'entreprendre ce parcours du combattant, en meilleure connaissance de cause !
Mais, question plus perfide, que je n'ai vue posée nulle part encore :
HBP, très fréquent dans une population chez laquelle, du moins en majorité, il semble ne pas causer de dégâts, est le compagnon de l'humain depuis le début de l'histoire de l'homme, probablement. Est-on sûr qu'il « ne serve à rien d'autre qu'à pourrir la vie de certains » ?. Autrement dit, est-on à peu près sûr que son éradication est sans risque pour l'équilibre de vie future du patient !?
Ce même problème concerne aussi les ulcères gastriques, lesquels sont susceptibles, bien davantage encore que les ulcères duodénaux, d'engendrer, à terme, des cancers.
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