Vos yeux, ces mal-aimés
Tante Yvonne vous sermonne : " Vos yeux, ces mal-aimés... "
« J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux »... Cet adage est-il vraiment vrai !?
Pour commencer, mes chéries, je n'ai rien contre le maquillage, même si, par ces chaleurs, ça fait parfois barbouillé plus que dessiné... mais ces produits, même baptisés « non allergisants », ne sont pas destinés au contact avec la fragile membrane de l'oeil qu'on appelle la cornée - et d'autant plus si de surcroît vous portez des lentilles. Les laits démaquillants contiennent des produits agressifs pour cette fragile membrane. Alors pensez au « sérum phy » pour bébés, (phy = physiologique) ; il n'y a rien de plus approprié que cela, pour rincer l'oeil, en le tamponnant doucement, après démaquillage. Ne parlons pas des filles qui ne se démaquillent pas le soir... Ce sont des inconscientes !
On devrait toujours disposer dans son armoire à pharmacie de ces petites ampoules dont la teneur se rapproche de la composition de nos larmes : eau et sel. Après le shampoing qui a un peu coulé dans l'oeil, ou simplement si nous portons des lentilles, ce petit liquide tout simple, qui ne fait pas de mal à nos fragiles bébés, ne fera pas non plus de mal à nos yeux, si fragiles eux aussi. Il ne leur fera que du bien, au contraire.
Passé cinquante ans, on devrait aller au moins tous les deux ans chez l'ophtalmo, et s'il décèle quelque chose de « pas très bon », il faut absolument y retourner au rythme où il vous l'a préconisé. Et s'y prendre bien à l'avance avec les RV, car les ophtalmos ne sont pas assez nombreux et débordés par la clientèle (ils disent « patientèle », ça fait mieux ! ).
« La vue, c'est la vie » ! Il ne faut l'oublier à aucun moment.
Vos verres de lunettes :
Nettoyer soigneusement avec un mouchoir spécial, ou une peau de chamois régulièrement renouvelée. Ne jamais poser vos verres au contact direct du support. Regarder régulièrement au travers pour déceler les éventuelles rayures. Généralement faits en verre dit organique, c.à. d. en matière synthétique, ils sont facilement rayables, n'ayant de loin pas la dureté du vrai verre. Toutefois, vu les importantes corrections nécessaires, souvent, en « vrai verre », ceux-ci seraient bien trop lourds, compte tenu de la nécessité d'une certaine épaisseur. Il faut donc « faire avec » et changer plus souvent ses verres s'ils sont trop rayés...
C'est vrai que les lunettes représentent un certains budget... et si le prix de la monture paraît parfois être « à la tête du client », dans la mesure où vous pouvez vous le permettre, n'économisez pas sur la qualité des verres. Une 2ème paire, à l'abri, dans l'armoire, sera votre sécurité en cas de perte ou d'oubli... et les lunettes solaires avec verres correctifs sont, ma fois, très utiles au volant en été... ou aux sports d'hiver !
Bien sûr, c'est aussi une question de budget... je m'abstiendrai du laïus sur les remboursements par les caisses, c'est la même cata là aussi que pour les dents !
Mais si nos poches sont vides, rien n'empêche d'avoir « une tête bien faite ».
Le choix de la monture :
« Chéri, elles me vont comment, celles-là !? »
Avant de vous laisser aller à votre coup de cœur, informez-vous tout de même auprès de l'opticien pour savoir si vos précédents verres vont devoir être rognés (meulés) pour s'adapter à votre nouveauté. Plus petits, votre champ visuel de confort va lui aussi être rétréci. Rien de pire au volant que de se demander constamment : « sur la droite, c'est quoi, que j'entrevois là-bas, et à ma gauche, on dirait bien un panneau, mais je n'en suis pas sûre... ».
Pour les verres progressifs, le choix de la monture est particulièrement important... Je vais vous donner un exemple un peu simplet et forcément caricatural, mais c'est celui-là que vous allez retenir, alors que l'exemple scientifique, vous le digérerez mal ! Donc je m'abstiens, n'est-ce pas !
L'exemple « simplet », mais pas si inopportun que ça, le voici : vous voulez lire un beau livre, mais c'est écrit trop petit... Le mieux, bien sûr, ce serait de regarder la télé. Mais bon, vous êtes une acharnée... Vous disposez d'une grande loupe, qui grossit un peu, à large champ, vous pouvez lire, sans trop d'efforts, en un peu plus gros, une ligne d'un coup. Mais vous disposez aussi d'une petite loupe, qui grossit beaucoup, mais pas plus de quatre lettres à la fois... Vous prendrez la petite ou la grande loupe pour lire ?
Caricature mise à part, des lunettes avec un champ réduit, à longueur de journée, ce n'est pas tellement moins énervant que de déchiffrer un beau livre, mot par mot.
Des lentilles ?
C'est l 'idéal... à condition de les supporter... l'oeil, à leur contact, se dessèche très vite. Il faut donc l'humidifier souvent avec « de fausses larmes ». Les lentilles existent en matière organique souple, depuis... des lustres. Il faut savoir qu'il y a une cinquantaine d'années, elles existaient déjà, mais en verre minéral dur. Elles étaient néanmoins relativement mieux supportées, car le verre dur, à parois lisses, n'était pas un nid à microbes, alors que nos lentilles actuelles sont en matière poreuse... et on sait que les éponges sont avides de microbes ! Même en respectant une hygiène rigoureuse, il arrive un moment où la cornée de l'oeil ne supporte plus les lentilles, et il faut stopper : ce délai est variable : pour « pas d'chance », un mois, on va dire. Pour « avec du bol » des années... l'âge joue aussi, comme pour tout.
Une fois la cornée érodée, méfiez-vous, et évitez de l'agresser à répétition...
Les bain en piscine :
Je viens de me tremper hier dans une eau thermale désinfectée au brome. Comment je le sais ? Ben, parce que cela ne sentait pas du tout le chlore, lequel se perçoit, à des centaines de mètres de distances, lorsqu'on a le nez fin. Le chlore est très mauvais pour les yeux, le rhinopharynx, nos bronches et nos alvéoles pulmonaires.
J'adorais plonger, et remonter des objets, à 2 ou 3 m de fond, à la piscine municipale de T... Pendant quelques années, ce fut un sport bien agréable et peu coûteux, en compagnie des gosses. Un beau matin, je me pointais en catastrophe chez l'ophtalmo, laquelle me reçut en urgence. Je m'étais faite conduire par le voisin, mon manteau sur la tête. Chaque fois qu'un rayon, de lumière atteignait mon œil, suite à une fausse manip du manteau qui me recouvrait, je bondissais en l'air, étouffant à grand peine un hurlement. L'ophtalmo me dit : « vous avez des microlésions de la cornée », dues à l'eau chlorée des piscines. En fait, c'est une allergie au chlore, assez fréquente. Une fois installée, elle ne vous quittera plus.
C'est moi qui quittais ensuite les piscines chlorées. J'ai remarqué par contre que le brome, lui, ne m'agressait pas.
Si vous ne me croyez pas, regardez sur Google - avec ou sans lunettes - vous verrez bien !
Ajouter un commentaire